Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Melmac

Melmac

The Melmac Cat, alias MELMAC, vient d'une autre planète... MELMAC publie de l'imaginaire, du roman noir et policier, de la SF, des chroniques urbaines et des textes liés à Marseille, etc... MELMAC est en librairie, en France et en Belgique, depuis juin 2021.


L'inventeur de villes - feuilleton, 19/40, Siwenna

Publié par patrick coulomb sur 24 Février 2016, 11:07am

L'inventeur de villes - feuilleton, 19/40, Siwenna
L'inventeur de villes, publié chez Gaussen en 2013, est toujours disponible chez les "bons libraires" et directement chez l'éditeur David Gaussen, auprès de qui on peut se le procurer, soit en passant dans sa boutique au 37, rue du Côteau, Marseille 7e, soit en l'appelant au 06 99 56 47 97, soit en lui adressant un mail à david.gaussen@gmail.com ou en allant sur le site des éditions Gaussen www.editionsgaussen.fr.
Vous pouvez aussi bien sûr via le formulaire de contact de ce blog m'en commander un exemplaire.
Aux dernières nouvelles, le bouquin coûtait toujours 12 euros et comptait 112 pages sur un très beau papier bouffant au format 140 x205 mm. A la jaquette très réussie, illustrée d'une oeuvre du peintre Yves Krief, je me suis permis d'adjoindre pour cette parution en feuilleton des jaquettes "personnalisées" qui changeront à chaque épisode.


.

.

.

19 - SIWENNA

Les lecteurs d’Asimov ne seront pas surpris en découvrant ce nom, Siwenna. Pour les autres, c’est une autre histoire. Je l’ai emprunté à Isaac Asimov, comme je lui ai emprunté aussi Trantor et Kalgan, pour faire de sa planète rebelle, aux confins de l’empire, le nom de la capitale de mon pays imaginaire. Qui n’a pas de pays imaginaire ? Vous n’avez pas de pays imaginaire ? Tant pis pour vous. C’est un délice, un raffinement, un refuge. Quand le monde réel vous devient insupportable, quand vous sentez que tout vous échappe dans le déroulement spatial de l’histoire (et depuis quelques décennies, les sociétés humaines semblent bien déraper, une nouvelle fois), votre pays imaginaire est un étonnant allié. Vous pouvez y trouver un univers où tout se passe selon vos souhaits, et si le cœur vous en dit vous pouvez même y tester en « grandeur nature » des solutions que vous aimeriez voir appliquer en vrai sur la planète. Plus ou moins de démocratie, de nouveaux modes de gouvernance, des énergies nouvelles ou utilisées à meilleur escient, plus ou moins d’amitié entre les peuples, des artistes à votre goût en haut de l’affiche, des sports qui vous passionnent, et bien d’autres choses encore. A Siwenna par exemple, j’ai dessiné une architecture selon mon bon plaisir, une ville où j’aimerais déambuler et m’attarder. Je n’y maîtrise pas tout cependant. En une trentaine d’années d’existence virtuelle, Siwenna a enflé, envahi ses faubourgs, elle est devenue une agglomération avec laquelle il faut compter, encore petite à l’échelle planétaire mais non négligeable à l’échelle régionale. Un de ses quartiers s’est mué en quartier d’affaires très high-tech, un autre est devenu le nouveau siège des administrations gouvernementales, la vieille ville s’est modernisée sans perdre son âme, des enceintes sportives et de spectacle ont vu le jour, plusieurs autoroutes la relient aux villes principales du territoire… Plusieurs maires s’y sont succédé, à la suite d’élections acharnées dont les gazettes ont suivi les péripéties avec sérieux et professionnalisme. Tout va bien à Siwenna, même si le pays, composé essentiellement d’îles (d’où son nom, Nouvelle-Cyclade) subit de violentes fortes centrifuges. D’autres villes du pays s’arrogent en effet des parts du gâteau national que la capitale voit échapper : gestion des administrations, banques, industrie du loisir, Siwenna ne tient pas tout, loin s’en faut, et c’est bien malgré moi qu’au fil des années la géographie de la Nouvelle-Cyclade s’est construite toute seule, comme si le simple fait d’avoir décrété son existence lui avait donné vie. Le pays a même connu quelques tensions avec certains voisins, et la tentation sécessionniste d’un des archipels qui le composent. Ce n’est pas de tout repos, en vérité, d’être à la tête d’un pays imaginaire, seul maître à bord pour toute chose se déroulant sur votre territoire… Ce n’est pas de tout repos, et l’on imagine alors avec angoisse la vie des maîtres du vrai monde, sur les épaules desquels reposent le bien-être de plus de 7 milliards d’individus.

.

Prochaine étape : Batavia.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents