"Montrez-leur la mort et ils accepteront la fièvre", dit un proverbe que Pierre Luciani met en exergue de son roman. Une sorte de code pour comprendre comment fonctionnent nos sociétés humaines. Par la peur et la manipulation. C'est le principe de ce que politologues et sociologues, communicants et publicistes, dénomment la "fenêtre d'Overton" et de ses marges externes, marges que l'on met en avant, démontrant leur inacceptabilité pour faire accepter ce qui est à l'intérieur de la fameuse fenêtre... Le héros de Luciani, lui, se refuse à accepter la bouillie sociétale que l'on veut lui faire avaler. Il va tenter de s'en échapper par l'amour, puis par les paradis artificiels du peyote, avant de retourner au sein d'une société où il va tenter de se mettre en position réfractaire et combattive afin de ne pas être écrasé par le rouleau compresseur du brainloading et des slots de cerveaux...
Amies lectrices, amis lecteurs, ne vous dites pas "une dystopie de plus, y'en a marre", celle-ci est si proche de nous qu'elle en devient fulgurante. Comme "l'homme soleil" qui accompagne le héros de Luciani.
Patrick Coulomb p/o The Melmac Cat
Un livre Melmac, distribution Pollen, en librairie le 20 février 2025.