Avec le recueil Surf, de François Thomazeau, Melmac ouvre la porte de la poésie. Etonnant, mais c'est là et bien là. Et joliment là. Le recueil de François Thomazeau porte le sceau d'une sombre élégance. Il parle d'amour et de sexe, des jours qui fuient, des impossibles. Il n'est sans doute pas là où ses lecteurs l'attendaient. Mais doit-on attendre François Thomazeau quelque part en particulier? Il a écrit des romans policiers, souvent drôles. D'autres romans policiers plus sombres, ancrés dans l'histoire politique et judiciaire marseillaise. Il a écrit sur le sport et sur le rock, sur Marseille, sur Paris, sur la bouffe et sur les brasseries. Avec souvent, affleurant à la surface, une petite musique disant les difficultés à sourire et à vivre sereinement. Il plonge ici dans ce sentiment, celui d'une révolte discrète mais assumée. Surf fait de lui un Poète, avec un P majuscule, comme Marseille Confidential et Marseille brûle-t-il ? ont fait de lui un romancier profond.
François Thomazeau est aussi un compagnon de route de Melmac, qui a été un de ceux qui se sont penchés sur les fonds baptismaux du Cat. Et un partenaire en lettres de Patrick Coulomb, fondateur de la maison d'édition Melmac. Les deux comparses précédemment avaient cofondé une autre maison, sans exclusive mais plus spécifiquement dédiée au polar et au roman noir, L'écailler. Ainsi en va-t-il des poètes : des touche-à-tout que rien ne saurait effrayer.
The Melmac Cat